Révélée le 1er janvier par "La Lettre de l'Expansion", la nouvelle de la mise en examen de Louis Schweitzer, actuel PDG de Renault, a été confirmé par le porte-parole de la Régie. Cette mise en examen pour "atteinte à l'intimité de la vie privée", ordonnée par le juge Valat, intervient dans le cadre de l'affaire des "écoutes de l'Elysée". A l'époque, Louis Schweitzer était en effet le directeur de cabinet du Premier ministre Laurent Fabius.
C'est en effet à ce titre qu'il devait, dans le cadre de sa fonction, coordonner les demandes d'écoutes téléphoniques transmises par la présidence et qui passaient par le Premier ministre. Il sera donc entendu dans le courant du mois à propos des écoutes téléphoniques administratives illégales effectuées dans les années 80 par l'ancienne cellule anti-terroriste de l'Elysée et qui auraient concerné des journalistes comme Hervé Brusini ou Edwy Plenel, des comédiens comme Carole Bouquet, des écrivains comme Jean-Edern Hallier, des hommes politiques et des dizaines d'autres personnalités de tous horizons. Le PDG de Renault s'était bien entendu déjà exprimé à ce sujet et avait toujours nié avoir autorisé des écoutes concernant des journalistes ou des avocats.
La mise en examen de l'un des plus grands patrons de France ne passe certes pas inaperçue. Elle n'est pourtant pas la première dans cette affaire, puisque Gilles
Ménage, ancien patron d'EDF, avait été mis en examen pour les mêmes raisons pour avoir été, à l'époque, directeur adjoint du cabinet du président de la
République.